« Malgré les pro­blèmes d’ef­fec­tifs, les débats et polé­miques et tout ce que l’on peut dire d’une jus­tice trop faible, laxiste et pas assez rapide, les magis­trats […] conti­nuent à croire qu’au­jourd’­hui on peut rendre une jus­tice qui par­ti­cipe à l’é­qui­libre démo­cra­tique du pays. » Malgré le contexte, Anne Auclair-Rabinovitch, pré­si­dente du tri­bu­nal judi­ciaire (TJ) de Grenoble, tenait à res­ter posi­tive ce ven­dredi 22 jan­vier 2022, à l’oc­ca­sion de l’au­dience solen­nelle de ren­trée de sa juri­dic­tion. Une audience à huis-clos menée en com­pa­gnie d’Éric Vaillant, pro­cu­reur de la République.

L’occasion pour les deux magis­trats de reve­nir sur les sta­tis­tiques de l’an­née écou­lée. Mais aussi d’é­vo­quer, comme leurs col­lègues de la Cour d’ap­pel, le manque de moyens endé­mique et les dif­fi­cul­tés chro­niques d’une jus­tice en grande souf­france en France.

Anne Auclair-Rabinovitch, présidente du Tribunal judiciaire de Grenoble et Éric Vaillant, procureur de la République de Grenoble. © Joël Kermabon - Place Gre'net

Anne Auclair-Rabinovitch, pré­si­dente du tri­bu­nal judi­ciaire de Grenoble, et Éric Vaillant, pro­cu­reur de la République de Grenoble. © Joël Kermabon – Place Gre’net

Si le pro­cu­reur recon­naît que l’administration judi­ciaire a ratio­na­lisé son orga­ni­sa­tion, il n’en déplore pas moins que les gains de pro­duc­ti­vité atten­dus n’aient pas été au ren­dez-vous. Ils n’ont en effet pas per­mis, a regretté Éric Vaillant, « de com­pen­ser les charges sup­plé­men­taires impo­sées », issues de nou­velles réformes ren­dant chaque année plus com­plexe le fonc­tion­ne­ment de la jus­tice. Le tout, a‑t-il déploré, « sans que l’au­to­rité de tutelle, lui donne les moyens humains et finan­ciers per­met­tant d’y faire face ».

Source Google News – Cliquez pour lire l’article original