C’est la fin d’un feuilleton qui dure depuis un an. Placé en redressement judiciaire en mai 2021, puis sous période d’observation de six mois à deux reprises, le Tours FC reste entre les mains de Jean-Marc Ettori, l’actuel propriétaire. Ce mardi, le tribunal de commerce a validé le plan de continuation de l’entrepreneur corse, aux manettes depuis 2013, et a rejeté de fait l’offre de reprise porté par Omar Da Fonseca, l’ancien joueur du club.
Contacté par France Bleu Touraine, Jean-Marc Ettori se dit satisfait de la décision de justice. « C’est la première fois en neuf ans que j’ai une décision favorable, honnête et juste, estime l’entrepreneur corse. Je suis convaincu que si mon offre n’avait pas été acceptée par le tribunal de commerce, comme celle d’Omar Da Fonseca n’était pas correcte à mes yeux, la justice aurait prononcé la liquidation judiciaire. Ça n’est pas le cas et c’est une bonne chose pour le club qui a maintenant 10 ans devant lui pour payer les dettes qu’il a accumulées, que j’ai accumulées. Il faut repartir sur de nouvelles bases afin que le Tours FC retrouve la Ligue 2 dans les six années à venir. »
Si on n’est pas en Ligue 2 la sixième année, ça ne veut pas dire qu’on est mort
Pour solder le passif, qui s’élève à environ 4 millions d’euros, d’ici 2032, Jean-Marc Ettori assure avoir fait des « budgets réalistes et honnêtes », conditionné malgré tout aux résultats sportifs. Mais il le promet, retrouver le niveau professionnel d’ici six ans n’est pas un gage de la survie du club. « Chaque année, nous devons viser la montée et non le maintien. Après, si on n’est pas en Ligue 2 la sixième année, ça ne veut pas dire qu’on est mort. »
Cela reste néanmoins crucial pour attirer de meilleurs joueurs – et faire des plus-values à la revente – et surtout pour avoir de gros sponsors, sur lequel repose notamment le business plan de Jean-Marc Ettori. La première étape, c’est donc l’accession en Nationale 3. Sur le terrain, ça semble bien parti. Administrativement parlant, c’est autre chose. Compte tenu de la situation financière du Tours FC, la commission régionale de contrôle des clubs de la Ligue du Centre-Val de Loire peut mettre son veto. L’an dernier, elle avait décidé de rétrograder le club à l’échelon régional pour les mêmes raisons.
Du côté d’Omar Da Fonseca, dont l’offre a été rejeté par le tribunal de commerce de Tours, il nous indique simplement qu’il ne veut pas commenter la décision de justice.
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