En janvier 2020, ce même tribunal de commerce roannais avait mis un terme au redressement judiciaire, prononcé en juillet 2018, de la société textile Mado Marcel. Un plan de restructuration avait été élaboré pour les 10 années à venir, laissant de l’espoir à la centaine de salariés.

Trois mois pour trouver un repreneur

Malheureusement, l’entreprise a été mise en liquidation judiciaire ce mercredi 8 juin 2022, par la même instance qui a décidé la résolution du plan. Des problèmes importants de trésorerie, engendrés entre autres par la crise sanitaire, puis plus récemment par la guerre en Ukraine, expliquent cette sanction judiciaire réclamée par le commissaire à l’exécution du plan.
Mado Marcel compte encore un effectif de 76 salariés. La poursuite d’activité a été autorisée pour les trois mois à venir, le temps de trouver des candidats repreneurs. Ils ont jusqu’au 24 juin prochain pour se faire connaître.

Des espoirs au désespoir

En 2020, après une période de redressement judiciaire qualifiée par Bernard Léonetti, PDG du Groupe Mado Marcel, de « 18 mois de lutte », le plan de restructuration avait été validé par la justice. Il offrait alors « une sortie par le haut » aux différentes sociétés du groupe créé en juillet 2009, par le regroupement des sociétés d’exploitation Mado Marcel SAS et V2M SAS.
De nouvelles activités avaient été lancées, notamment le développement d’une marque dans le prêt-à-porter masculin.

Un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros en 2020

Le plan de redressement prévoyait une croissance raisonnée du chiffre d’affaires, une relocalisation de la logistique à Neaux et une réduction des effectifs, représentant un quart de la masse salariale. 26 des 112 salariés en janvier 2020 avaient déjà dû quitter les sociétés.
Pour l’exercice 2020, Mado Marcel réalisait un chiffre d’affaires d’un peu plus de cinq millions d’euros, ce qui lui laissait espérer alors l’écriture d’une nouvelle page de son histoire, débutée une trentaine d’années plus tôt.

Pascal Jacquet

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