Sous le chef de violence sur mineur par un ascendant le 16 mai 2021 à Plouzané, un homme de 47 ans comparaissait ce vendredi devant le tribunal judiciaire de Brest.
Une « information préoccupante » de l’infirmière d’un collège de Plouzané est à l’origine de la présente procédure. Une adolescente avait accusé son père de violences physiques et psychologiques (un jour d’incapacité totale de travail) alors qu’elle réside chez lui un week-end par mois depuis la séparation de ses parents.
« Elles sont toutes des sal… et des pu… »
Sa dénonciation entraîne celles de sa sœur et de sa mère. « La grosse sal… », c’est l’insulte dont le quadragénaire use pour désigner à ses filles son ex-épouse. Selon ces dernières, il emploie les mêmes termes pour leur grand-mère, sa propre mère. Elles affirment encore qu’il leur promet qu’« en grandissant, elles deviendront aussi des grosses sal… et des pu… ».
À la barre, c’est une maman désabusée qui s’exprime : « Oui, il a un problème avec les femmes ! ». De concert, celles qui se constituent parties civiles pointent les exigences de celui « qui n’est là que pour faire le patriarche ». Par exemple, elles n’ont pas le droit de se coucher avant lui : « On doit être à sa disposition ! ».
Une amende pour celui qui bannit sa femme et ses filles
D’une voix étouffée, le prévenu conteste les faits. Las des questions de la présidente Séverine Martin, il finit par déclarer : « Je ne veux plus les voir ni l’une ni l’autre. C’est fini ! ». Cette conclusion fait bondir l’avocate des parties civiles, Maître Florence Béloeil-Benoist : « Pour lui, ce sont les femmes qui ont tort ». Les propos machistes de l’homme sont repris par la représentante du parquet, Solenn Briand, qui blâme « une personne autocentrée, incapable de se remettre en question ». Consternée d’entendre « qu’il ne veut plus s’occuper de ses enfants », elle requiert un emprisonnement de huit mois avec un aménagement à domicile. Intervient dès lors Maître Elma Kraisnik, l’avocate de la défense, dont les justes mots invitent la juridiction à une nouvelle approche de « celui qui ne « sait pas faire », alors qu’il ne demande que ça ! ». La voix de la plaideuse porte. Son client est finalement condamné à une amende de 1 000 €.
Source Google News – Cliquez pour lire l’article original