Une salariée du Crédit Agricole a eu gain de cause, auprès du conseil des Prud’hommes. En situation de handicap, elle s’est plainte d’avoir été mise à l’écart, sans promotion. Des faits qualifiés de « discrimination » et de « harcèlement moral » reconnus par les juges.

Une salariée a saisi le conseil des Prud’hommes de Pointe-à-Pitre, pour que le Crédit Agricole soit condamné à lui verser des dommages-intérêts pour harcèlement moral et discrimination liés à la santé et au handicap.
La plaignante a obtenu gain de cause, le mois dernier : la Caisse Régionale du Crédit Agricole Mutuel de la Guadeloupe a été sévèrement condamnée.

La banque doit lui verser un peu plus de 270.000 euros, en réparation du préjudice moral causé.

22 ans de collaboration

L’histoire commence le 22 mai 1997. C’est à cette date que la plaignante a été embauchée, au sein de la banque, en contrat à durée déterminée (CDD), en tant qu’assistante clientèle.
Elle a été titularisée un peu moins de le 1er janvier 2000 et elle occupe plusieurs affectations, jusqu’à ce qu’elle obtienne la reconnaissance de son état de travailleur handicapé, en avril 2010.

Elle est ensuite en arrêt maladie, pendant trois ans. Et c’est en juillet 2019 qu’elle entame une procédure, devant les Prud’hommes.

Les raisons de la plainte

Durant sa carrière, l’employée a occupé un poste qui n’était pas adapté à son handicap moteur et celui-ci ne s’appuyait pas sur son expertise de conseillère bancaire.

La salariée a demandé, à plusieurs reprises, des postes qu’elle n’a pas obtenus, alors qu’elle répondait aux critères ; cela, sans aucune justification, de la part de son employeur.

De retour de son congé maladie de plus de trois ans, elle a essuyé un nouveau refus d’une candidature en interne et sa rémunération ne correspondait pas au niveau de qualification de l’emploi qu’elle occupait.
En 2015, sa rémunération n’avait pas évolué depuis 10 ans.

En clair, sa carrière s’est arrêtée net, dès lors qu’elle a commencé à avoir ses problèmes de santé.

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