Le bilan de l’année 2021 du tribunal de commerce de La Rochelle,dressé ce jeudi 20 janvier en comité restreint (sans public) en raison de la persistance du Covid-19, pourrait tromper. En un an, les procédures collectives (sauvegarde, redressement judiciaire et liquidation…
Le bilan de l’année 2021 du tribunal de commerce de La Rochelle, dressé ce jeudi 20 janvier en comité restreint (sans public) en raison de la persistance du Covid-19, pourrait tromper. En un an, les procédures collectives (sauvegarde, redressement judiciaire et liquidation) ont en effet baissé de 10 % par rapport à 2020 qui avait vu le gouvernement et les collectivités locales multiplier les aides pour leur permettre de surmonter la crise économique. Le nombre de procédures en référé, traitées dans l’urgence donc, a lui aussi reculé passant de 64 à 57.
Autant de signes a priori rassurants sur l’état de santé de l’économie locale en ce début 2022 sur le ressort du tribunal (nord-Charente-Maritime et Oléron). Pourtant, c’est l’inquiétude qui domine. Depuis septembre, la tendance change, en effet. « On voit de plus en plus de PME d’environ 10 salariés se mettre sous la protection de la justice », explique la présidente. Des entreprises qui étaient fragiles, avant la crise, et que les aides et le Prêt garanti par l’État (98 000 € par entreprise, en moyenne, en France) ont maintenues un temps à flot de manière « artificielle ».
Choix difficiles
Bon nombre n’ont pas profité de ce répit pour faire « les choix difficiles indispensables » à leur survie, en matière de restructuration ou de masse salariale. Sans doute dans l’espoir d’une reprise d’ailleurs entamée, en 2021, mais contrariée par de nouvelles vagues épidémiques et l’envolée du coût des matériaux. Résultat : une trésorerie au plus bas, alors qu’il va falloir commencer à rembourser le Prêt garanti par l’État (sur quatre ans) et payer les autres charges mises en suspend. Et des banquiers d’autant moins enclins à ouvrir une nouvelle ligne qu’elle ne sera pas garantie, cette fois, par l’État.
Ce qui conduit souvent au dépôt de bilan et au redressement judiciaire, voire à la liquidation s’il est trop tard. Pour autant, alerter le tribunal des difficultés peut permettre d’éviter le pire. Alors, « venez nous voir le plus tôt possible », insiste Brigitte Bisson. Pour que
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