Le bâtiment de 2 400 m², connu des Palois comme celui de la Miséricorde près de la médiathèque, a déjà ses attributs judiciaires : dans la niche, la déesse de la justice Thémis, et au-dessus une balance. À l’intérieur, l’existant a été complètement réaménagé durant deux ans de travaux, pour un chantier estimé à 8,5 millions d’euros.
Les salles d’audience au rez-de-chaussée
Les trois salles et quatre cabinets d’audience se situent au rez-de-chaussée. C’est là que seront tranchés les litiges entre employeurs et salariés, les dossiers concernant les accidents du travail ou que le juge aux affaires familiales recevra les familles. La grande salle d’audience a fière allure dans l’ancienne chapelle. « On a allié l’ancien et le moderne de manière magnifique », glisse le président Boucher à Philippe Pédeutour et son vice-président Olivier Ournac.
Les deux patios, qui séparent la salle des pas perdus des couloirs réservés au personnel, ajoutent une touche de sérénité dans ce lieu où la couleur blanche domine.
Le premier étage accueillera les services de greffes. La salle de réunion au-dessus de l’ancienne chapelle se distingue par sa charpente apparente. Au deuxième étage, les personnels du tribunal de commerce d’un côté, celui des prud’hommes de l’autre auront leurs bureaux. Excepté les bancs des salles d’audiences, le site est actuellement vide de son mobilier. Il sera arrivé pour le déménagement des personnels prévu durant la dernière quinzaine d’août.
« Libérer de l’espace »
La découverte du nouveau site est positive pour les représentants du tribunal de commerce. Le président du tribunal judiciaire Jean-Pierre Boucher se réjouit aussi : « Ce sont des surfaces que nous n’avions pas. Cela va libérer de l’espace dans le palais historique [place de la Libération] notamment des salles d’audience. » La justice sera rendue sur deux implantations au lieu des nombreux endroits loués et disséminés dans la capitale béarnaise.
Le bâtiment de la Miséricorde a été acheté en 2019 à la Ville par le ministère de la Justice. « On revient à un peu plus de raison », salue le président Boucher. L’immeuble de la place Marguerite-Laborde abritait à l’origine l’établissement de bienfaisance des Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul, dit « la Miséricorde ». Pendant près de trente ans, il a aussi été loué au Foyer Saint-Vincent-de-Paul pour sa mission de protection de l’enfance. Il était inoccupé les années précédant la vente.
À quelques centaines de mètres, les affaires pénales et relevant du tribunal pour enfant seront toujours tranchées dans le palais historique. Lequel doit aussi être réaménagé, d’ici la fin de l’année 2023.
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