Les policiers les surveillaient de près, ce mardi 22 mars. Et en moins de deux heures, à Dreux, dans ce secteur connu pour être un “point de deal”, à proximité de l’impasse Cuvier, huit transactions supposées sont observées par les forces de l’ordre.
Deux jeunes d’une vingtaine d’années sont placés en garde à vue. Des perquisitions sont menées à leur domicile. Elles permettent de retrouver des sachets de cannabis en petite quantité, notamment dans des “gaines techniques” et dans des petits sachets à zips verts, caractéristiques du trafic drouais, d’après le président de l’audience. La somme de 180 € en liquide est également trouvée sur place. Jugés en comparution immédiate, au tribunal judiciaire de Chartres, les deux prévenus écoutent le président détailler les faits.
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« J’ai dû faire tomber des papiers par terre… »
« Sur les caméras de vidéosurveillance, on vous voit les mains pleines de billets, fuir et jeter l’argent dans les buissons. C’était une somme importante, plus de 7.500 €. Mais quand vous êtes interpellé, on ne retrouve pas d’argent sur vous », explique-t-il au plus jeune, jugé pour non-justification de ressources.
« J’ai dû faire tomber des papiers par terre », répond le prévenu. Sur l’argent trouvé dans l’appartement, les analyses ont relevé un taux important de contamination à la drogue. « Ces billets devaient être en contact avec les stupéfiants, reprend le président de l’audience. Vous savez bien que ça deale au point chaud ? » « Les enquêteurs m’ont appris ça… », renchérit le prévenu.
Le second Drouais est, lui, jugé pour transport, détention, offre ou cession non autorisée de stupéfiant. « Quelqu’un vous a reconnu comme étant le vendeur, avance le juge. Il dit clairement que vous avez fait la transaction. » Réponse de l’intéressé : « Ah non, non, je n’y étais pas, je ne sais pas, ce n’est pas moi. »
Les échanges s’enchaînent ainsi, sans plus de détails donnés par les deux jeunes hommes sur les faits.
Des preuves « accablantes »
La procureure revient sur les explications confuses des prévenus, voire l’absence totale de justification : « Les preuves, pourtant, sont accablantes. On ne peut pas raconter n’importe quoi. » Elle requiert des peines de prison avec mandat de dépôt.
L’avocate des Drouais demande la relaxe de ses clients et juge le mandat de dépôt « plus que disproportionné », précisant qu’il s’agit là de leur première interpellation pour des faits de cette nature. Estimant qu’il avait été reconnu sur la vidéo et par au moins un client, le tribunal a condamné le Drouais le plus âgé à six mois de prison à domicile sous bracelet électronique, et à une amende de 1.500 €.
Le plus jeune est condamné à quatre mois de prison, également à domicile sous bracelet électronique, et devra régler une amende de 1.000 €. Il a également interdiction d’entrer en contact avec l’autre condamné.
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