Les conséquences pour les intéressés seraient nombreuses, la collaboration avec le cimentier suisse exigeant l’exclusivité. À titre d’exemple, citons le cas de cet homme employé pendant 38 ans, obligé de devenir auto-entrepeneur et de rouler dans son propre camion. Un véhicule floqué au logo d’Holcim, équipé d’un GPS permettant des visites inopinées et des contrôles de la part du client. Celui-ci fixe les prix d’intervention et réglemente les horaires des chauffeurs.
Une situation irrégulière portée devant la justice dans l’objectif de faire requalifier les contrats de transport en contrat de travail et obtenir des indemnités.
En juillet 2021, une conciliation avait échoué entre l’ancien employeur et la dizaine d’employés. Tous s’étaient retrouvés à l’audience de juillet 2021 devant la juridiction prud’homale.
« Nous ne sommes plus dans un lien de subordination mais bien dans un lien de domination », a fustigé Me Iqbal Akhoun au soutien des intérêts des salariés. Défendant la société suisse, Me Laëtitia Rigault avait souligné la volonté cachée des demandeurs d’utiliser cette procédure afin d’augmenter leurs tarifs. La robe noire avait demandé le renvoi de l’affaire devant la cour d’appel du tribunal de commerce de Paris.
Cette dernière a été entendue. Le conseil des prud’hommes vient en effet de se déclarer incompétent pour juger cette affaire. Par la voix de leur avocat, les anciens salariés ont indiqué qu’ils interjetteraient appel.
D’autres procédures pourraient être engagées, cette fois-ci devant une juridiction pénale.
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